Je l’avais déjà brièvement abordé ici, mais ma formation d’assistante de service social m’a apporté autant de révélations que de déceptions. Les unes et les autres ont participé à la construction de mon identité et de ma posture professionnelles. Elles ont révélé, aussi, certains traits de mon caractère que je ne connaissais pas ou que je ne pensais pas si prononcés. Ainsi que des valeurs auxquelles j’ignorais accorder de l’importance.
Et finalement, simplement, sans fioriture, j’ai aussi découvert des choses qui me gonflaient. Du genre : les étudiantes assistantes sociales.
[ah et il y a autre chose que je n’aime pas, c’est l’écriture inclusive. Du coup je parle des étudiantes et je dis elles mais ça inclut les gars aussi.]
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J’explique.
Quand j’ai commencé la formation d’assistante de service sociale, j’étais pleine enthousiasme et d’illusions. Si j’ai gardé mon enthousiasme jusqu’au bout, j’ai par contre perdu beaucoup de mes illusions, en commençant par celle-ci : les étudiantes assistantes de service social ne sont pas toutes bienveillantes. Comme dans tous les groupes de filles, en fait, il y en a des toute belles et toute gentilles, des toute belles et toute bêtes, et enfin des toute belles et toute méchantes. (oui, je trouve tout le monde beau)
Et j’ai été très surprise, je l’avoue, parce que dans cette profession tout de même bien orientée vers l’autre , le non-jugement, le respect universel et patati et patata… Ben il y avait bien plus de nanas mauvaises (plutôt médisantes, hautaines, maussades… Je ne parle pas du Mal ou de Satan ) que je l’aurais pensé…
Si j’ai été déçue, c’est que ces nanas ont à tour de rôle tenté de pourrir ma formation. Dans le sens où elles m’ont demandé beaucoup d’efforts : pour les tolérer, pour comprendre qu’elles ne changeront pas, pour accepter que j’allais devoir me fader leurs remarques incongrues toute la formation. Je pense avoir cramé beaucoup d’énergie pour échanger avec elles en vain. Parce que non, elles n’ont pas évolué (du moins pas sur le point que je vais aborder) et du début à la fin de la formation, elles n’ont pas déconstruit les représentations dont je pense qu’elles sont un écueil aujourd’hui. Mais vous me direz si vous êtes de mon avis.
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Les différentes catégories d’étudiantes assistantes sociales
Les catégories ci-dessous ont été créées d’après mon étude sociologique peu rigoureuse menée auprès de trois promotions d’étudiantes assistantes sociales sur 4 ans, donc 100 étudiantes en tout.
Elles sont ainsi totalement subjectives et dénuées de tout intérêt scientifique, mais pourront peut-être épargner du temps perdu et des efforts inutiles à des futures étudiantes téméraires qui voudraient discuter avec elles.
1. Celles qui veulent sauver le monde : les saintes
Qui sont-elles : bienveillance sacrificielle, dévotion, abnégation… Les saintes ont le besoin de se rendre utile et de savoir qu’elles ont fait quelque chose de bien.
Pour les reconnaître, demandez-leur (au lendemain de votre rencontre) de vous aider pour votre déménagement. Dire « non » leur est presque physiquement impossible, ce qui leur vaut des plannings hyper chargé, à courir à droite à gauche. Mais les saintes s’en fichent pas mal, parce que rester chez elles à dormir alors que des gens meurent de faim dehors leur semble être un privilège insupportable.
D’où ça vient : problème affectif avec le père ou la mère, besoin de reconnaissance… C’est un truc ancré dans la petite enfance ça.
En quoi ça pourrit la vie :
◗ À côté d’une sainte, on se sent terriblement égoïste et égocentrique (ah tu as passé ton weekend à faire des maraudes ? Ben moi j’ai mangé des chips et joué avec mon chien), et elles nous poussent à nous améliorer, ce qui demande des efforts.
◗ Les saintes mettent un point d’honneur ne porter aucun jugement. C’est bien non ? Ben non en fait, parce qu’à pousser trop loin la neutralité bienveillante, elles en nient leurs propres valeurs, leurs propres normes, et les biais que celles-ci peuvent occasionner. En s’oubliant totalement, elles prennent le risque de ne pas comprendre comment la vision qu’elles ont d’une situation peut être biaisée par leur culture, leur éducation ou autre… Parce que avoir conscience de ses représentations permet d’éviter de poser un jugement normatif, permet de prendre du recul, ce que les saintes ne sont pas capables de faire en voulant à tout prix s’abstenir d’opinion personnelle.
En plus, il arrive même qu’elles nous montrent qu’on est parfois trop rapide dans nos propres jugements et ça nous oblige à nous remettre en question.
◗ Ça découle du point au-dessus, mais commérer avec une sainte peut s’avérer très frustrant : abordez avec humour la fois où « l’autre pimbêche s’est renversé un verre d’eau sur son débardeur blanc » ne lui arrachera qu’un sourire poli, limite méprisant envers votre personne qu’elle estime souillée par le Péché.
Comment ça se soigne : même une bonne grosse thérapie n’en viendrait pas à bout. Mais est-ce plus mal ? Il en faut bien, des gens qui vont construire des écoles et des hôpitaux dans les pays du tiers monde.
Exemple : mon amie Lapi, dont j’ai déjà parlé ici et là.
Phrase choc : « Je vais être aide à domicile chez un tétraplégique gratuitement cet été car il manque d’argent mais il a besoin de quelqu’un… le pauvre… »
« Mais ce cheminement témoigne surtout de la nécessité de la mobilité psychique du thérapeute, d’une prise de risque qui ne se fait pas sans filet institutionnel, où comptent pour beaucoup l’analyse personnelle, la formation, les rencontres transférentielles, mais qui implique aussi des passages par le vide et une confrontation à l’inconnu. Raison de plus pour en faire aussi un enjeu d’exposition d’un certain rapport au savoir inconscient qui ne neutralise pas cette confrontation à l’inconnu mais produise un mouvement de théorisation et d’inscription dans une transmission de la psychanalyse et de la psychothérapie institutionnelle. »
Chemla, Patrick. « Neutralité malveillante », La clinique lacanienne, vol. 15, no. 1, 2009, pp. 43-59.
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2. Celles qui n’ont rien à foutre là : les perdues
Qui sont-elles : les perdues ont un style singulier et facilement reconnaissable durant les cours. Le plus souvent cachées au fond de la classe, elles ont un air hagard et ne prennent pas de notes. Sur leur téléphone ou devant leur écran d’ordinateur, les perdues peuvent sembler concentrées un instant (sur une vidéo) et dormir la seconde d’après, quand bien même un formateur serait en train de faire cours.
Si une perdue va au bout de sa formation, il y a fort à parier qu’elle fera une professionnelle « moyenne dans la moyenneté », ni mauvaise, ni bonne, et d’une fiabilité discutable.
D’où ça vient : la légende dit que les perdues se sont trompées de porte lors de leur inscription, mais qu’elles avaient la flemme de rectifier le tir.
En quoi ça pourrit la vie :
◗ Les perdues sont soient absentes, soit en retard. Elles vont et viennent en cours, demandent où on en est, ce que « le monsieur » a dit, posent des questions auxquelles on a déjà répondu, rigolent, parlent… Bref, c’est pénible car ça fait perdre du temps.
◗ De par leur immaturité / bêtise, elles se font remarquer et donnent une mauvaise réputation à toute la promo. On se frappe alors des remarques ou des discours moralisateurs de la part de l’École : « il faut bien vous rendre compte que vous êtes des adultes maintenant et que vous poursuivez une formation pro-fes-sion-na-li-sante ! »
Discours auxquels les perdues n’assistent pas puisqu’elles sont absentes (le monde est mal fait). Qui plus est, elles décrédibilisent le reste des étudiantes assistantes sociales et on doit justifier de leurs actes lors de nos stages. Et ça, c’est carrément énervant.
◗ Les perdues jugent tout et tout le temps, parce qu’elles ont pas compris le concept de la formation : « moi je supporte pas les gens comme ça je leur parle pas ».
Comment ça se soigne : il existe deux solutions. En premier lieu, il convient de se servir des perdues pour se distraire (commérage, déjeuner spectacle…) Dans un second temps, il est utile de se rappeler que cela fera de la concurrence en moins sur le marché du travail.
Exemple : la nana qui arrive en cours 15 minutes après que l’intervenant ait commencé, pose ses affaires, ressort s’acheter un café, revient avec son café, fait déplacer les gens pour s’asseoir contre le mur, renverse son café, rigole, demande qui a un mouchoir, et recommence le processus pour aller se chercher un autre café.
Exemple-bis : le gars qui a raté tout le début de la session « santé et handicap », arrive le dernier jour de la semaine, découvre que l’on va parler de planning familial, et s’exclame alors haut et fort : « ah non mais moi je veux pas savoir ce qu’elles font les meufs avec leurs règles ! »
Exemple-ter : en cours de gestion budgétaire, l’intervenante tente de nous faire nous rendre compte des différences de budget d’un ménage à un autre. Elle nous invite à dire combien par semaine on dépense en course. Les réponses sont diverses et variées. Arrivé à moi, je dis « de 10 à 15 € » (parce qu’au début de ma formation, j’avais rien comme rémunération, je vivais que sur mes économies). Et là une perdue crie : « PFFF NON MAIS N’IMPORTE QUOI LA MEUF ELLE MYTHO SÉRIEUX QUOI ! »
Aaaah, la bienveillance.
Phrase choc : « c’est quel cours ? De quel DC ? De quel semestre ? De quelle formation ? »
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3. Celles qui savent : les survivantes
Qui sont-elles : peut-être les pires étudiantes qu’il m’ait été donné de rencontrer. Mes Némésis.
Les survivantes, elles savent parce qu’elles ont vécu. Vécu quoi, me direz-vous ? Elles ONT VÉCU, point. On ne sait pas ce qu’elles ont vécu (et « on » ne le saura jamais), mais on sait qu’elles ont vécu. Les survivantes sont donc pudiques sur leur vécu.
Sauf pour dire qu’elles ont vécu, elles, alors que nous, on n’a pas vécu.
On les reconnaît par leur manière de lever les yeux aux ciel quand on pose une question a priori évidente (pourtant, dans cette formation, il n’y a rien d’évident) ou à leur regard rempli de jugement quand on se présente, ou à leurs remarques acerbes quand on discute en privé avec nos amis, ou à leur soupir plein de sous-entendu quand on urine.
D’où ça vient : enragées contre tout le monde parce que ils n’ont pas vécu ce qu’elles ont vécu, les survivantes ne sont pas là pour se faire des amies et elles le font savoir. D’ailleurs, je me demande toujours pourquoi elles sont là puisque paraît-il, elles ont déjà vécu.
En quoi ça pourrit la vie :
◗ Quand on sait que tout ce qu’on va dire en cours va être jugé ou mal interprété, ça aide pas à s’exprimer.
◗ Plutôt que de partager leur expérience, les survivantes s’en servent pour créer un fossé entre elles et « les autres », pour juger « les autres », voire les insulter.
◗ Les survivantes sont l’archétype de ce que la formation nous apprend à combattre : le jugement hâtif et les représentations. Parce qu’elles ont vécu, qu’elles le disent haut et fort, qu’elles sont très très en colère, elles partent du principe que les étudiantes plus jeunes, plus enjouées, plus souriantes, plus blondes… n’ont pas vécu et ne sont donc bonnes à rien et indignes de s’exprimer. Pour les survivantes, « les autres » sont seulement bon à s’autoflageller de leur inexpérience dans leur cave.
Comment ça se soigne : franchement, je ne sais pas. J’ai testé plusieurs approches (humilité, curiosité, faire comprendre que moi aussi j’avais vécu) sans succès. Le mieux, est surement de les éviter soigneusement jusqu’à la fin de la formation. (Ou de leur donner une bonne mandale, mais c’est risqué.)
Exemple : la nana de 40 balais qui en paraît 10 de plus, qui te regarde de haut en bas quand tu lui dis bonjour en entrant dans la salle de classe, qui ne te répond pas et te fait comprendre qu’il ne faut plus jamais lui adresser la parole ni même l’approcher.
Phrase choc : « pourquoi tu parles de ce que tu connais pas ? T’as rien vécu toi. »
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4. Celles qui sont trop fortes : les parfaites
Qui sont-elles : beauté, intelligence, gentillesse, curiosité, douceur, humour… Les parfaites ont tout pour elles, et en plus elles veulent se mettre au service de l’autre.
On les reconnaît par leurs notes excellentes, leur style personnel et élégant, leur discours d’une rhétorique impeccable, leurs questions pertinentes et leur sourire aimable, et leur positionnement professionnel parfait dès la première année de formation.
D’où ça vient : vie parfaite ou résilience ? J’en ai aucune idée. Mais leur corps de rêve, souvent, c’est une alimentation saine et du sport.
En quoi ça pourrit la vie :
◗ Les parfaites nous font passer pour des nulles et elles sont tellement adorables envers tout le monde qu’en plus on ne peut pas leur en vouloir.
◗ On est obligé de travailler et de réfléchir à ce qu’on dit pour être digne de s’asseoir à leur côté, de leur parler, d’être amie avec elles.
◗ Le sentiment d’infériorité induit par la certitude de savoir qu’on sera jamais une professionnelle aussi compétente qu’elle, peut plonger dans une dépression. Mais n’ayez crainte, une parfaite sera là pour vous aider à vous en sortir.
Comment ça se soigne : il faut arriver à désacraliser les parfaites. Pour se faire, il faut revendiquer un truc dans lequel on est meilleure qu’elles (pour ma part, j’ai trouvé le calcul mental, et j’en suis pas peu fière.)
Exemple : mon amie Juma, dont j’ai déjà parlé ici et là. Et Pale, sur laquelle je n’ai encore jamais écrit mais ça viendra.
Phrase choc : « L’antarctique n’appartient à aucun pays. Ah bon tu ne savais pas ? Mais si… Tout le monde sait ça ! Non ? »
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5. Celles qui n’ont rien à apprendre : les vieilles
Qui sont-elles : très similaires aux survivantes, et parfois tout aussi dangereuses, les vieilles ont pour principale différence qu’elles pensent savoir uniquement parce qu’elles ont un âge plus avancé que la moyenne, et engendré des enfants.
Comme elles ont une expérience professionnelle (qui n’a rien à voir avec le schmilblick) et des gamins à qui elles ont torché le cul, elles se pensent supérieures aux autres et le font savoir à toute les sauces. On reconnaît facilement les vieilles à leurs moue réprobatrice et à leur téléphone Nokia avec les photos de leurs enfants en fond d’écran noir et blanc.
D’où ça vient : souvent, ça vient du fait qu’elles sont nées avant nous et n’ont pas eu la chance d’accéder à une contraception fiable.
En quoi ça pourrit la vie :
◗ Les vieilles ont hérité de leur nature de mère et/ou de leur expérience professionnelle antérieure, une assurance à toute épreuve, un air hautain très énervant, et une incapacité à se remettre en question.
◗ Du fait de leur âge avancé et des années à subir les cris de leurs progéniture, leurs capacités cognitives sont souvent altérées. Ainsi, tenter de discuter avec elles est une perte de temps totale puisqu’il leur est impossible d’entendre un argument qui va à l’encontre de ce qu’elles savent.
◗ En continuité du point précédent : les vieilles savent tout et le disent. Elles ne cessent de parler d’elles et de tout ramener à elles ou à leurs enfants, en cours et en dehors des cours. Elles ont toujours une anecdote à raconter, qui soit les concerne soit concerne leur gamin, et qui n’a souvent qu’un rapport très lointain avec le sujet initial.
Comment ça se soigne : jouer les naïfs si on a le temps et si on veut rire (koooaaa tu as passé 20 ans comme hôtesse de l’air oh ouuiii j’adorerais que tu me racontes !) ou couper court à la conversation si on préfère (non j’ai pas le temps de t’écouter parler de ton gamin déso).
Exemple : la nana qui est toujours la première en cours mais qui part avant la fin parce qu’en fait elle se rend compte qu’elle sait déjà tout, qui contredit le formateur, qui répond au téléphone parce que c’est pour son gamin et c’est important vous comprenez.
Phrase choc : « moi j’ai 54 ans et 3 enfants, j’ai plus rien à apprendre. »
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6. Celles qui ont tout à apprendre : les petites
Qui sont-elles : mes préférées, j’ose le dire.
Les petites sont souvent jeunes, enthousiastes, elles sortent du bac ou presque. Elles savent qu’elles ne savent rien du métier (ou le pensent) et sont ouvertes à la discussion, au partage d’expérience, à la découverte… Bref, je les aime et les admire parce qu’à leur âge, j’aurais bien été incapable de leur arriver à la cheville.
D’où ça vient : elles ont probablement dû recevoir beaucoup d’amour de leur parent, et sont impatientes d’apprendre.
En quoi ça pourrit la vie :
◗ Les petites nous rappellent qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un âge avancé pour être sensible, réfléchie, curieuse et gentille.
◗ Les petites, par leur naïveté, nous renvoient aux représentations que la vie a fait naître en nous, nous en font prendre conscience, et nous aident à les déconstruire.
◗ Les petites nous obligent à constater notre âge avancé et la différence de maturité entre elles et nous au même âge.
Comment ça se soigne : en leur faisant plein de câlins et en les remerciant d’exister.
Exemple : la nana qui, durant un cours, pose une question a priori tellement naïve de mignonitude mais qui en fait va déclencher une discussion ultra intéressante. Genre : « je suis la plus jeune alors tout le monde me tutoie, mais je ne sais pas si en retour je dois tutoyer ou vouvoyer les personnes hébergées dans le CHRS où je suis en stage. »
Phrase choc : « c’est trop DRÔLE on a exactement 10 ans d’écart et on est toutes les deux étudiantes ! »
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Assistante sociale unchained
Inutile de se mentir : nous rentrons toutes dans une de ces cases [et tous, c’est bon, on a dit que je parlais aussi des gars, mais ici le féminin l’emporte sur le masculin : mon blog, mes règles, mes protections périodiques].
J’ai pu m’entendre avec des nanas de toutes les catégories, très différentes de moi, et je ne regrette aucune de mes rencontres. Même si les discussions ont parfois tourné court, ce n’est pas grave parce que j’en suis ressortie grandie, avec des armes nouvelles pour l’avenir.
Parce que oui, la bonne nouvelle, c’est qu’une fois qu’on a compris le fonctionnement de ce genre de personnalités, c’est facile de faire avec, de s’adapter, voire de s’en servir à notre avantage. Par exemple pour les travaux de groupe, notamment, mais aussi dans la vie active.
Parce que oui, ces nanas, on les retrouve dans le milieu professionnel.
On ne s’en débarrasse jamais, alors autant apprendre à faire avec dès le départ.